Conscients de la richesse intrinsèque de leur environnement naturel, les élus successifs se sont tournés vers la préservation de l’existant : le cordon dunaire, sapé par la mer, demandait à être défendu contre le ressac. Un enrochement datant des années 90 protégeait la partie ouest, plus exposée directement, de l’action des vagues. Mais il fallait trouver une alternative à cette méthode pour protéger le reste des dunes car celle-ci présentait un caractère trop artificiel. Après étude, le procédé Stabiplage, consistant en boudins injectés de sédiments, destinés à retenir le sable, et disposés perpendiculairement au rivage, a été retenu. Trois boudins ont ainsi été disposés côté ouest en 2005, au niveau de l’enrochement, suivis d’un quatrième retenant la dune parallèlement à celle-ci. Au fur et à mesure, ces boudins se recouvrent de sable et reconstituent le profil de plage. En place plusieurs années, ce système, dont la structure s’est confondue avec la plage au fil du temps, s’est avéré efficace, puisque l’érosion a cessé. Cependant, les tempêtes continuelles de l’hiver 2014-2015 ont attaqué une nouvelle portion de dune, sur la partie située après le dernier boudin. Fin 2015, un nouvel élément a donc été installé parallèlement à la dune. Le coût des travaux pour rajouter une protection à cet endroit s’élevait à 55 000 €. Ce chantier a reçu l’aide financière de la réserve parlementaire de Mme Annick Le Loch, députée du Finistère. |
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Mais si les Stabiplage stoppaient l’érosion en bas de dune, la flore du haut était malmenée par les passages répétés des promeneurs. De multiples sentiers s’étaient dessinés, et l’ensemble présentait des signes de dégradation. La flore des dunes a la capacité de contenir le sable emprisonné dans ses racines, et donc de limiter l’érosion due aux éléments. Une étude a permis de repérer les différentes espèces présentes sur le littoral communal : deux d’entre elles s’avèrent être des espèces protégées.
La pose d’un platelage était la solution la plus appropriée pour canaliser les promeneurs et permettre à la nature de reprendre ses droits. Celui-ci fut posé en 2006 dès l’entrée de la plage jusqu’au ruisseau de la Dour Red, limite communale. Le bois employé s’est tout naturellement patiné et présente une belle intégration dans le paysage. Les habitants et les visiteurs ont très vite saisi l’enjeu et emprunté tout naturellement cet itinéraire pour leurs promenades. Le résultat est probant : la flore se redensifie, la dune est préservée.